Comment cultiver l’affirmation de soi : 9 techniques pour s’entraîner
Comment cultiver l’affirmation de soi, 9 techniques pour s’entraîner, ça vous dit ?
Imaginez-vous dans une réunion d’équipe entourée de collègues enthousiastes, prêts à partager leurs idées et leurs contributions. Vous êtes également là, avec une foule d’idées brillantes qui bouillonnent dans votre esprit. Mais au moment où vous ouvrez la bouche pour partager vos réflexions, une étrange sensation d’appréhension vous envahit. C’est comme si une petite voix intérieure vous murmurait : « Est-ce que ce que je vais dire est vraiment pertinent ? Vais-je paraître trop audacieuse ou pas assez crédible ? Et si mes idées sont rejetées par mes collègues ? »
Cela vous est-il familier ? Si c’est le cas, vous n’êtes pas la seule.
C’est pourquoi, je souhaite vous parler aujourd’hui de l’importance de l’affirmation de soi . Nous méritons toutes de nous sentir confiantes et capables de partager nos idées sans craindre le jugement ou le rejet. Et c’est là que l’affirmation de soi entre en jeu.
Affirmation de soi, de quoi parle-t-on ?

L’affirmation de soi est une compétence sociale ou une habileté sociale cruciale. Elle implique la conscience de soi, la capacité de s’exprimer de façon authentique en respectant les autres.
Pour être plus précise, l’affirmation de soi c’est la capacité à exprimer ce que l’on pense, ce que l’on ressent, ce que l’on veut sans que cela nous génère une anxiété excessive et tout en respectant ce que veulent, pensent et ressentent les autres.
L’affirmation de soi n’est pas un trait de personnalité mais plutôt un ensemble de comportements et de compétences sociales. Ces compétences peuvent être développées et améliorées au fil du temps. Les traits de personnalité sont souvent considérés comme stables. A contrario l’affirmation de soi est un processus dynamique. Processus pouvant être influencé par l’expérience, l’éducation, l’environnement social dans lequel nous évoluons.
En d’autres termes, vous pouvez apprendre à développer de nouveaux comportements plus affirmés. Vous pouvez développer vos capacités d’adaptation et trouver un équilibre entre vos besoins et les exigences de l’environnement.
Comment se construisent les comportements non-affirmés et affirmés dans l’enfance ?

L’ environnement familial
L’environnement familial joue un rôle crucial dans le développement de l’affirmation de soi. Lorsqu’un enfant grandit dans un environnement où l’expression de soi est découragée ou punie, il apprend à supprimer ses propres besoins et désirs pour éviter les conflits ou le rejet.
Par exemple, un enfant dont les parents sont autoritaires et dominants peut apprendre à ne pas exprimer ses propres opinions par peur des représailles.
Les modèles parentaux
Les modèles parentaux également ont une influence importante sur le développement de l’affirmation de soi chez l’enfant. Si les parents eux-mêmes adoptent des comportements passifs ou agressifs, l’enfant peut reproduire ces schémas de comportement.
Par exemple, si un parent évite les confrontations et se plie constamment aux demandes des autres, l’enfant peut apprendre à adopter un comportement similaire pour éviter les conflits.
Les interactions sociales de l’enfant
Les interactions sociales de l’enfant, à l’école ou dans d’autres environnements, peuvent également influencer son développement de l’affirmation de soi. Les expériences de rejet, d’intimidation ou de moquerie peuvent conduire un enfant à se sentir peu sûr de lui.
Par exemple, un enfant qui est constamment critiqué ou ridiculisé par ses » petits camarades » peut développer une faible estime de soi et avoir du mal à exprimer ses opinions ou ses besoins.
En revanche…
…un environnement familial qui encourage l’expression de soi et le respect des opinions de l’enfant favorise le développement de comportements affirmés. Les parents qui encouragent l’indépendance, l’autonomie et la prise de décision de l’enfant lui permettent de développer une confiance en soi et une capacité à s’affirmer.
Par exemple, des parents qui félicitent leur enfant pour avoir exprimé ses opinions et l’encouragent à prendre des initiatives contribuent à renforcer son affirmation de soi.
Il est donc important pour les parents de fournir un soutien positif et des modèles de comportement affirmés. Ainsi, ils aident leurs enfants à développer une confiance en soi et une capacité à s’affirmer.
Quels sont les signes verbaux, non verbaux et paraverbaux d’un comportement non-affirmé ?

Les exemples qui suivent illustrent comment les comportements verbaux, non verbaux et para-verbaux révèlent un manque d’affirmation de soi. Ainsi, reconnaître ces signes permet de soutenir le développement de l’affirmation de soi chez soi-même ou chez autrui.
Les comportements verbaux
- Une personne non affirmée parle d’une voix hésitante, avec des pauses fréquentes ou des mots hachés.
- Elle utilise de manière excessive des formulations conditionnelles pour exprimer ses opinions – manque de confiance en elles.
- Elle s‘excuse fréquemment même pour des choses mineures, comme le fait d’exprimer une opinion différente.
- Elle a du mal à refuser les demandes ou les invitations, même si cela va à l’encontre de ses propres besoins ou désirs.
Les comportements non verbaux
- Une personne non affirmée adopte une posture corporelle recroquevillée, avec les épaules affaissées et la tête baissée.
- Elle évite le contact visuel ou le maintient de manière furtive, ce qui indique une nervosité ou un manque de confiance.
- Elle se frotte les mains, se touche le visage ou croise les bras de manière protectrice, reflétant une sensation d’insécurité.
- Sa voix peut aussi trembler ou devenir plus faible lorsqu’elle exprime ses opinions ou ses besoins, ce qui témoigne d’une anxiété ou d’un manque d’assurance.
Les comportements para-verbaux
- Une personne non affirmée parle rapidement ou de manière monotone, ce qui indique un manque de confiance en ses propres paroles.
- Elle utilise un ton de voix faible ou incertain, ce qui donne l’impression qu’elle n’est pas convaincue de ce qu’elle dit.
- Elle exprime ses émotions de manière excessive, comme des excuses exagérées ou des remerciements excessifs, reflétant une préoccupation excessive du jugement des autres.
Qu’est-ce qui vous empêche d’adopter un comportement affirmé ?

Les personnes aux comportement non affirmés sont assujetties à des schémas de croyances limitantes. Ces schémas façonnent leur perception d’elle-même et de l’environnement. Par exemple, les croyances du type, « je ne suis pas assez intéressante », ou « mes besoins ne sont pas si importants » inhibent la capacité à s’affirmer.
Ces schémas de pensée entraînent des conduites d’évitement des émotions inconfortables telles que la peur, la colère ou la tristesse. Plutôt que de faire face aux émotions désagréables les personnes aux comportements non affirmés adoptent des comportements comme l’évitement des conflits ou la surpression de leurs propres besoins. L’objectif est alors de maintenir un « pseudo équilibre émotionnel ».
Découvrez les 3 grands types de comportement non-affirmés et le comportement affirmé
Le comportement inhibé
Exemple concret : Lors d’une réunion, vous avez des idées pertinentes à partager, mais vous restez silencieuse. Vous avez peur de paraître « stupide » ou d’être rejetée par vos collègues. Votre inhibition vous empêche de contribuer efficacement à la discussion, même si vous possédez des connaissances et des idées valables.
- Vous évitez les confrontations et les situations stressantes en restant en retrait.
- Vous êtes une bonne auditrice, car vous êtes attentive aux autres pour compenser votre silence.
- L’inhibition vous empêche de vous exprimer. Cela peut nuire à votre capacité à défendre vos intérêts ou à contribuer pleinement aux discussions.
- Vous vous sentez frustrée ou impuissante à cause de votre difficulté à vous affirmer. Cela peut affecter votre estime de soi et votre bien-être émotionnel.
Le comportement agressif
Exemple concret : Vous êtes critique envers les autres lors des réunions. Vous interrompez également souvent les conversations pour imposer vos propres opinions. Vous dénigrez celles des autres, adoptant un ton accusateur et arrogant qui nuit aux relations interpersonnelles.
- Vous exprimez ouvertement vos opinions et vos besoins, ce qui peut parfois être perçu comme un signe de confiance en soi.
- Vous êtes efficace pour prendre le contrôle des situations et vous influencez les autres selon vos propres désirs.
- Le comportement agressif crée des tensions et des conflits avec les autres nuisant aux relations interpersonnelles et à la collaboration.
- Les autres vous évitent en raison de votre comportement intimidant entraînant un isolement social et une diminution du soutien social.
Le comportement manipulateur
Exemple concret : Une personne manipule ses collègues en les complimentant de manière excessive. Le but est d’obtenir des faveurs en retour ou de les inciter à faire ce qu’elle souhaite. Par exemple, elle pourrait dire : « Tu es tellement douée pour ce genre de tâches, je suis sûre que tu serais la mieux placée pour prendre en charge ce projet difficile. »
- Les personnes manipulatrices influencent les autres de manière subtile en utilisant des tactiques de manipulation telle que la flatterie.
- Elles peuvent obtenir ce qu’elles veulent en utilisant des stratégies de manipulation pour convaincre les autres d’agir selon ses intérêts.
- Les personnes manipulées peuvent perdre confiance en elles-mêmes ou en leurs relations lorsqu’elles réalisent qu’elles ont été manipulées. Les liens de confiance sont endommagés.
- La manipulation entraîne une perte de soutien social et des relations superficielles, car les autres se méfient de la personne manipulatrice. Elles se tiennent à l’écart.
Ces exemples illustrent comment l’inhibition, l’agressivité et la manipulation peuvent se manifester dans différents contextes de la vie professionnelle. Les personnes non affirmées adoptent ces comportements pour diverses raisons. Par exemples : le manque de confiance en soi, la peur du rejet ou le désir de contrôler les autres pour combler un sentiment d’insécurité. Cependant, il est important de reconnaître que ces comportements peuvent être préjudiciables aux relations interpersonnelles. Ils contribuent à des dynamiques toxiques dans les interactions sociales.
Le comportement affirmé
Exemple concret : Vous êtes une professionnelle affirmée qui travaille dans un environnement de bureau. Lors des réunions d’équipe, vous prenez régulièrement la parole pour partager vos idées et vos opinions de manière claire et respectueuse. Vous exprimez également vos besoins et vos limites de manière assertive.
- Vous affichez une grande confiance en vous lorsque vous vous exprimez en public. Vous contribuez efficacement aux discussions et à défendre vos idées.
- En exprimant vos opinions de manière respectueuse et assertive, vous inspirez le respect de vos collègues. Vous contribuez à créer un climat de travail collaboratif.
- En étant assertive, vous influencez les décisions et les orientations des projets grâce à la clarté de vos communications et à la force de vos arguments.
- Vous êtes en capacité de gérer les conflits de manière constructive en exprimant vos besoins. Vous cherchez des solutions mutuellement bénéfiques avec vos collègues.
- En étant affirmée, vous vous sentez plus en contrôle de vos interactions sociales et de votre environnement de travail. Votre bien-être émotionnel et votre satisfaction sont augmentés.
Il n’y en a pas !
La boite à outil : Comment cultiver l’affirmation de soi ? 9 techniques pour s’entraîner
Alors, la première chose à faire c’est de prendre conscience des désagréments engendrés par le manque d’affirmation de soi.
Ensuite, la deuxième chose est de travailler à déconstruire vos croyances limitantes et à les restructurer en pensées plus réalistes.
Enfin, la troisième chose est de s’exposer aux situations que vous redoutez. Cette exposition se fait de manière progressive en partant du plus facile au plus difficile. C’est la méthode « des petits pas ».
Voici 9 techniques pour vous entraîner à l’affirmation de soi.
Observez des personnes au comportement affirmé

Observer les personnes affirmées peut être bénéfique pour gagner en affirmation de soi pour plusieurs raisons :
- Les personnes affirmées agissent avec assurance et sont capables de s’exprimer de manière assertive sans être agressives. En observant leur comportement, vous apprenez des stratégies de communication qui favorisent l’affirmation de soi, comme l’expression de ses opinions de manière claire et respectueuse.
- Les personnes affirmées sont souvent habiles à gérer les situations difficiles ou conflictuelles de manière calme et constructive. En les observant, vous apprenez des techniques de gestion du stress et des conflits qui peuvent aider à faire face aux situations similaires avec confiance.
- Les personnes affirmées ont généralement une bonne estime de soi et sont conscientes de leur propre valeur. En observant leur attitude positive envers elles-mêmes, vous apprenez à cultiver une estime de soi et à vous sentir plus confiante dans vos propres capacités.
- Les personnes affirmées sont souvent capables de gérer efficacement leurs émotions et de maintenir leur calme même dans des situations stressantes. En observant leur manière de gérer les émotions, vous apprenez des techniques de régulation émotionnelle qui favorisent une communication assertive et constructive.
En observant et en apprenant des personnes affirmées, on peut acquérir des compétences et des stratégies qui favorisent l’affirmation de soi. Cependant, il est important de noter que chacune a son propre style de communication. Il est essentiel de trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous même tout en s’inspirant des autres.
Considérez que l’autre est votre égal y compris en position asymétrique

Considérer l’autre comme votre égal dans une communication affirmée implique de reconnaître la valeur de chaque individu et de la votre indépendamment de toute différence de statut ou de pouvoir. Même si vous vous trouvez dans des situations où il y a une asymétrie de pouvoir ou de position (relation hiérarchique), adopter cette attitude d’égalité dans la communication favorise des interactions plus respectueuses et constructives.
- En vous considérant comme l’égal de l’autre, vous démontrez du respect envers votre personne et vos opinions. Cela crée un environnement propice à une communication ouverte et honnête.
- En vous considérant comme égal de l’autre, vous encouragez votre implication active dans la conversation. Cela permet de vous sentir valorisée et écoutée, quel que soit votre niveau de pouvoir ou de statut.
- En adoptant une attitude d’égalité, vous contribuez à construire des relations fondées sur la confiance et la collaboration. Cela favorise un climat de travail ou un environnement social où chacun se sent entendu et respecté.
- En reconnaissant l’autre comme votre égal, vous facilitez la résolution des conflits en encourageant le dialogue et la recherche de solutions mutuellement satisfaisantes. Cela permet de dépasser les barrières liées aux différences de pouvoir ou de position.
- En vous considérant comme égal de l’autre, vous favorisez le développement de votre empathie en reconnaissant vos émotions. Cela permet de créer des liens plus forts et plus authentiques entre les individus.
Vous considérer comme l’égal de l’autre contribue à établir des relations respectueuses et constructives. Y compris dans des situations où il y a une asymétrie de pouvoir ou de position.
Osez parler de vous

Parler de soi peut être un défi, mais cela peut être appris et développé avec le temps et la pratique. Voici quelques conseils pour réussir à parler de vous de manière efficace :
- Avant de parler de vous-même, prenez le temps de réfléchir à vos valeurs, vos intérêts, vos forces et vos objectifs. Cela vous aidera à communiquer de manière convaincante.
- Prenez l’habitude de vous exprimer régulièrement sur vos opinions, vos expériences et vos sentiments. Plus vous pratiquez, plus vous vous sentirez à l’aise pour parler de vous-même.
- Une communication efficace implique également d’écouter attentivement les autres. Lorsque vous parlez de vous-même, assurez-vous également de donner la parole aux autres. Vous leur montrerez alors que vous êtes intéressée par ce qu’ils ont à dire.
- Lorsque vous parlez de vos réalisations, de vos compétences ou de vos expériences, soyez aussi spécifique et concrète que possible. Utilisez des exemples concrets pour illustrer et démontrer votre valeur.
- Demandez des retours d’information à des personnes de confiance sur la manière dont vous vous exprimez. Soyez ouverte aux critiques constructives et utilisez-les pour vous améliorer.
En pratiquant ces compétences et en restant authentique, vous serez mieux équipée pour parler de vous de manière efficace et convaincante. Gardez à l’esprit qu’il est normal de ressentir une certaine gêne ou nervosité au début, mais avec le temps et la pratique, vous deviendrez plus à l’aise pour partager avec les autres.
Utilisez le « je »
Utiliser le « je » en affirmation de soi est important car cela permet de prendre la responsabilité de ses propres pensées, émotions, opinions et besoins :
- En utilisant le « je », vous clarifiez que vous parlez de vos propres expériences, perceptions et sentiments. Cela évite toute confusion sur le fait que vous exprimez votre propre point de vue plutôt que de faire des généralisations sur les autres.
- En utilisant le « je », vous prenez la responsabilité de vos propres opinions, besoins et émotions. Cela montre que vous êtes consciente de vos propres sentiments et que vous êtes prête à les exprimer de manière directe et authentique.
- En utilisant le « je », vous facilitez également l’empathie de la part de votre interlocuteur. En exprimant vos propres sentiments et besoins de manière ouverte et honnête, vous encouragez les autres à vous comprendre et à vous soutenir.
- En utilisant le « je », vous évitez de blâmer les autres pour vos propres sentiments ou expériences. Au lieu de dire « tu me mets en colère », vous pouvez dire « je me sens contrariée lorsque cela se produit ». Vous prenez la responsabilité de vos propres émotions.
L’utilisation du « je » en affirmation de soi favorise la clarté, la responsabilité, l’empathie, la communication assertive et l’évitement du blâme. Cela permet une expression plus authentique et efficace de vos pensées, sentiments et besoins. Les interactions interpersonnelles sont plus saines et plus constructives.
Exprimez vos émotions

Exprimer ses émotions en affirmation de soi est important :
- Exprimer vos émotions permet d’être authentique et vrai envers soi-même et envers les autres. Cela favorise des interactions plus sincères et des relations basées sur la transparence et la confiance.
- En exprimant clairement vos émotions, vous évitez toute ambiguïté ou malentendu dans la communication. Cela permet à votre interlocuteur de comprendre plus facilement ce que vous ressentez et ce que vous vivez.
- Exprimer vos émotions permet de vous sentir validée et entendue. Cela montre que l’on reconnaît et que l’on prend en compte vos propres sentiments, ce qui contribue à une meilleure estime de soi et à un bien-être émotionnel.
- Exprimer vos émotions vous permet de libérer les tensions internes, de réduire le stress et d’éviter la suppression ou la répression des émotions, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur le bien-être émotionnel à long terme.
Exprimer ses émotions en affirmation de soi contribue à un bien-être émotionnel et à des interactions harmonieuses avec les autres.
Ne vous justifiez pas, n’expliquez pas trop
Se justifier, trop expliquer peut donner l’occasion à l’autre de contre-argumenter. Imaginons qu’une amie vous invite à une soirée alors que vous n’avez pas envie d’y aller. Vous lui dites que vous êtes fatiguée, espérant pouvoir décliner poliment. Mais elle vous répond que la soirée ne finira pas tard. Vous répliquez alors que vous ne pouvez pas faire garder vos enfants. Sans se décourager, elle vous propose de les amener avec vous. Et ainsi de suite, vous vous retrouvez à dire oui alors que vous vouliez dire non. Voyez comme cela peut être frustrant. Vous auriez pu lui dire : « Merci beaucoup pour l’invitation, c’est très gentil de ta part. Cependant, je vais devoir décliner cette fois-ci. J’espère que vous passerez une excellente soirée. »
Se justifier est parfois perçu comme une réaction défensive, surtout si vous ressentez le besoin de justifier chaque action ou décision que vous prenez. Dans certains cas, cela peut renforcer la position de l’autre personne et lui donner encore plus de raisons de contre-argumenter.
Se justifier à chaque fois que l’on est mis en question est épuisant et contribue à entretenir un cycle de conflit ou de désaccord constant. Par conséquent, il est souvent préférable de choisir ses batailles. Il est plus efficace de simplement écouter et reconnaître les préoccupations de l’autre personne sans se justifier. Cela peut contribuer à préserver la relation et à favoriser une communication plus constructive.
Ne dérivez pas
Il est aussi important de ne pas dériver lors d’une discussion car cela peut compromettre la clarté et la pertinence de la conversation. Et éventuellement mener à une impasse ou à des malentendus.
- La dérive peut entraîner une perte de focalisation sur le sujet principal de la discussion. Cela peut rendre difficile pour les participants de progresser vers une résolution ou un accord.
- Lorsque la discussion dérive vers des sujets non pertinents, cela crée de la confusion et rend difficile le suivi de la conversation.
- La dérive entraîne une perte de temps précieux. Les participants se retrouvent à discuter de questions qui ne sont pas directement liées à l’objectif initial de la discussion.
- Si la discussion dérive vers des sujets sensibles ou controversés, cela augmente les tensions entre les participants et rend la recherche de solution plus difficile.
Pour maintenir une discussion productive et efficace, recadrez la conversation sur le sujet principal. Rappelez poliment le sujet principal, posez des questions pertinentes pour recentrer la discussion ou résumer les points clés pour clarifier la direction de la conversation.
Utilisez la technique du disque rayé : répéter son point de vue en reformulant et en restant calme

Imaginons une situation où vous essayez de faire respecter vos limites dans une conversation avec un(e) collègue qui a tendance à monopoliser la parole lors des réunions d’équipe.
- Exprimez vous calmement : Pendant la réunion vous êtes interrompue, vous pouvez alors dire « J’apprécie vraiment vos contributions mais j’aimerai avoir l’opportunité de terminer mes phrases avant que quelqu’un d’autre prenne la parole. »
- Répétez si nécessaire : malgré votre demande initiale, votre collègue continue à vous interrompre. Vous répétez alors calment votre message « Comme, je viens de le mentionner, j’aimerai vraiment pouvoir exprimer mes idées sans être interrompue. Cela me permettrai de contribuer de manière plus efficace à la discussion.«
- Maintenez une position ferme : Même si votre collègue continue de vous interrompre, vous maintenez votre fermeté tout en restant calme et respectueuse. Surtout, ne cédez pas à la tentation de vous justifier ou d’expliquer pourquoi vous avez besoin de terminer vos phrases. Vous vous concentrez sur le fait de faire entendre vos propos de manière claire et directe. « Je comprends que nous avons tous des idées importantes à partager, mais je tiens vraiment à pouvoir terminer mes phrases avant que quelqu’un d’autre ne prenne la parole. Cela me permettrait de contribuer de manière plus efficace à la discussion et de nous aider à avancer plus rapidement vers nos objectifs. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir respecter cette demande afin que nous puissions tous bénéficier d’une meilleure communication lors de nos réunions. »
En utilisant la technique du disque rayé, vous montrez votre détermination à faire respecter vos limites personnelles. En même temps, vous manifestez un niveau élevé de respect et de professionnalisme. Cela prendra du temps pour que votre collègue change son comportement. Cependant en restant cohérente dans votre communication, vous augmentez vos chances d’obtenir le respect que vous méritez lors des réunions.
Appliquez la « technique du brouillard »

La technique du brouillard est une stratégie de communication qui consiste à éviter de s’engager dans un conflit direct en reconnaissant ou en acceptant partiellement le point de l’autre, tout en maintenant sa position. Cette approche vise à apaiser les tensions et à ouvrir la voie à une résolution constructive du conflit.
Exemple : Vous travaillez sur un projet en équipe et vous et un collègue avez des opinions divergentes sur la meilleure approche à adopter.
- Reconnaissez partiellement le point de vue de l’autre : votre collègue propose une approche que vous ne trouvez pas totalement satisfaisante, mais plutôt que de la rejeter complètement, vous cherchez à trouver des points communs et des aspects positifs à reconnaitre. Vous pourriez dire : « Je vois ce que tu veux dire, ton approche pourrait certainement aider à accélérer le processus… »
- Exprimez votre propre point de vue : « ...cependant, je pense qu’il est également important de prendre en compte les aspects de qualité et de durabilité du produit final« .
- Plutôt que de rester bloqué sur des postions opposées, cherchez des compromis ou des solutions intermédiaires qui peuvent répondre aux besoins des deux parties : « Peut être pourrions nous explorer une approche qui combine efficacité et qualité, en trouvant un équilibre entre les deux ».
En appliquant la technique du brouillard vous montrez à votre collègue que vous êtes ouverte à la discussion. Vous recherchez activement des solutions. Vous maintenez fermement votre point de vue. Cela contribue à désamorcer les tensions. Vous favorisez un dialogue constructif et collaboratif pour résoudre la divergence de point de vue.
Appliquez la « technique de l’enquête positive et négative »

La technique de l’enquête positive et négative sont des approches que vous pouvez utiliser pour poser des questions et obtenir des informations dans une conversation.
L’enquête positive
L’enquête positive consiste à formuler des questions ouvertes, en mettant l’accent sur ce qui est bien ou ce qui fonctionne. L’idée est de favoriser une réponse constructive et ouverte.
Exemple : Imaginez que vous travaillez en équipe sur un projet. Vous souhaitez obtenir des commentaires sur la dernière réunion pour améliorer les futures sessions.
Enquête positive : Vous pourriez poser une question de manière positive en disant : « Qu’avez-vous apprécié lors de la réunion d’hier ? » Cette question encourage les membres de l’équipe à partager ce qui a bien fonctionné et ce qu’ils ont trouvé de bénéfique lors de la réunion. Par exemple, un membre de l’équipe pourrait répondre : « J’ai apprécié la clarté des objectifs que nous avons fixés pour le projet. »
L’enquête négative
À l’opposé, l’enquête négative implique de poser des questions qui mettent l’accent sur les aspects négatifs ou les problèmes.
Enquête négative : En revanche, si vous utilisez une enquête négative, vous pourriez poser une question comme : « Quels aspects de la réunion d’hier ont été les plus problématiques ? » Cette question met l’accent sur les aspects négatifs de la réunion et conduit les membres de l’équipe à se concentrer sur les problèmes plutôt que sur les points positifs. Par exemple, un membre de l’équipe pourrait répondre : « Je pense que la réunion manquait de structure et que nous avons perdu beaucoup de temps à discuter de détails non pertinents. »
La technique de l’enquête positive encourage un retour constructif en mettant l’accent sur ce qui fonctionne bien. La technique de l’enquête négative induit un retour plus critique en mettant l’accent sur les aspects à améliorer. En général, l’utilisation de l’enquête positive favorise un climat de communication ouverte et constructive dans une équipe ou une conversation.
Conclusion
Je vous encourage à vous entraîner régulièrement, un peu chaque jour, si vous pensez avoir besoin de gagner en affirmation de soi. Exposez-vous aux situations que vous redoutez de manière progressive. Commencer par des choses faciles et quand vous vous sentez à l’aise passez à une situation un peu plus difficile. N’oubliez pas la méthode des petits pas.
Dans un prochain article, je vous explique comment je m’expose à des situations qui peuvent me mettre mal à l’aise. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a rien de pire que l’évitement si nous voulons avancer.
Alors, dites-moi en commentaire, à quelle situation allez-vous vous exposer pour commencer ? Qu’est-ce qui vous paraît le plus difficile dans l’affirmation de soi ? Vos expériences m’intéressent.
Merci d’avoir lu cet article😊! N’hésitez à le partager, cela pourra certainement aider d’autres personnes.
Merci pour cet article