Comment bien gérer l’anxiété sociale : 6 stratégies à développer

Aujourd’hui, je partage avec vous « Comment bien gérer l’anxiété sociale ? » et je vous propose 6 stratégies à développer pour gagner en confiance.

Souffrez-vous d’anxiété sociale ou êtes vous simplement introvertie ou timide ?

L’anxiété sociale est aussi appelée « phobie sociale ». Cette notion est souvent mal interprétée. Les gens ont tendance à la confondre avec l’introversion ou la timidité. Cependant, être introvertie ne signifie pas automatiquement souffrir d’anxiété sociale.

Certaines personnes peuvent être à l’aise en société mais préférer des interactions plus calmes. Les extraverties sont tournées vers le monde extérieur, les introverties peuvent se sentir épuisées et avoir besoin de temps seules pour se ressourcer. Ainsi, leur préférence pour les activités solitaires ne témoigne pas nécessairement d’une anxiété sociale.

En revanche, il est important de noter que les individus souffrant d’anxiété sociale ne sont pas nécessairement introvertis. Ils peuvent tout à fait être extravertis et ressentir le désir d’être entourés de personnes et de s’intégrer à un groupe social. Cependant, leur anxiété les retient souvent, les empêchant de pleinement s’engager par crainte d’être jugés par autrui.

Il est crucial de distinguer l’anxiété sociale de la timidité. Alors que la timidité est un trait de personnalité, l’anxiété sociale est un trouble clinique. La timidité ne provoque généralement pas de détresse significative. L’anxiété sociale par contre entraîne une détresse intense et perturbe le fonctionnement quotidien.

Pourquoi tant de personnes continuent de souffrir d’anxiété sociale et ne cherchent pas de solutions pour en sortir ?

La confusion entre introversion, timidité et anxiété sociale tend à minimiser l’impact ressenti de ce trouble à la fois par les personnes qui en souffrent et leur entourage.

« Relaxe-toi et Amusez-toi ! » ou « Tout ça c’est dans ta tête ! »

Souvent, les proches bien intentionnés tentent de soutenir la personne qui souffre d’anxièté sociale. Ils lui donne des conseils tels que « Relaxe-toi et Amuse-toi ! » ou « Tout ça c’est dans ta tête ! ». Cependant, pour celles qui vivent avec l’anxiété sociale, de telles remarques renforcent le sentiment d’incompréhension, les rendant souvent plus isolées. Ces paroles sont culpabilisatrices. Ces commentaires renforcent la croyance selon laquelle il n’y a pas vraiment de problème. La personne anxieuse a juste besoin d’un coup de pouce pour retrouver le moral.

En bref, il est socialement plus acceptable d’être introvertie ou timide que de présenter un trouble clinique nécessitant un accompagnement.

Dans l’ère numérique actuelle, il est devenu plus facile pour les personnes souffrant d’anxiété sociale de se retrancher derrière un écran

Il est crucial de comprendre que la plupart des troubles anxieux, y compris l’anxiété sociale, ne disparaissent pas spontanément. Dans l’ère numérique actuelle, il est devenu plus facile pour les personnes souffrant d’anxiété sociale de se retrancher derrière un écran, évitant ainsi les interactions sociales en personne. Malheureusement, cette tendance à l’isolement non seulement les dissuade de rechercher de l’aide, mais aggrave également leur anxiété au fil du temps.

Un cercle vicieux se met en place : les individus socialement anxieux tentent de fuir toute interaction sociale en personne, ce qui ne fait qu’accroître leur anxiété à chaque évitement.

La thérapie de l’anxiété sociale met souvent l’accent sur l’exposition progressive à des situations sociales redoutées. Dans le passé, les activités quotidiennes offraient naturellement de nombreuses opportunités d’interactions sociales. Les personnes anxieuses socialement avaient davantage d’opportunité de s’y exposer. Toutefois, avec l’avènement des technologies modernes, les gens peuvent désormais communiquer sans affronter directement les autres, ce qui rend plus difficile de repérer et d’aider les personnes souffrant d’anxiété sociale.

L’anxiété sociale, de quoi parle-t-on exactement ?

Le trouble d’anxiété sociale se manifeste par une crainte persistante d’être jugé, scruté ou évalué négativement lors de situations sociales. Cette appréhension peut concerner diverses interactions sociales ou être spécifique à certaines situations telles que prendre la parole en public, rencontrer de nouvelles personnes, ou même manger ou boire en présence d’autres personnes.

Les personnes anxieuses socialement redoutent d’être humiliées, rejetées ou critiquées. Elles ont particulièrement peur si elles montrent des signes d’anxiété ou se comportent de façon étrange, embarrassante ou maladroite involontairement. En outre, elles craignent d’être perçues comme peu compétentes ou intelligentes.

Les personnes souffrant d’anxiété sociale cherchent généralement à EVITER autant que possible les situations sociales redoutées. Lorsqu’elles ne peuvent pas les éviter, elles font souvent des efforts pour dissimuler leur gêne, leur maladresse et leur anxiété afin de ne pas être jugées négativement par les autres.

Quelles circonstances de la vie quotidienne peuvent déclencher des symptômes associés à l’anxiété sociale ?

• Être le point focal de l’attention
• Faire la rencontre de nouvelles personnes
• Participer à des rassemblements sociaux ou des fêtes
• Devoir s’exprimer lors d’événements formels, publics ou en groupe
• Effectuer une présentation devant un auditoire
• Interagir avec des figures d’autorité
• Engager des conversations informelles
• Effectuer des activités telles que parler, manger, boire, lire à voix haute ou écrire en présence d’autres personnes.

Les 4 modèles explicatifs caractérisant les personnes socialement anxieuses

Les personnes qui souffrent d’anxiété sociale redoutent d’être observées, évaluées négativement ou jugées par autrui. Les stratégies efficaces basées sur des données probantes pour traiter cette anxiété ciblent quatre schémas typiques observés chez ces personnes :

1. Préoccupation centrée sur soi : Les individus socialement anxieux sont souvent excessivement attentifs à leurs propres sensations et émotions internes, ainsi qu’à leur perception supposée par les autres. Cette focalisation interne perturbe leurs interactions sociales, les rendant moins réceptifs aux signaux sociaux verbaux et non verbaux essentiels.
2. Comportements d’évitement et de sécurité : Les personnes présentant une anxiété sociale cherchent souvent à éviter les situations anxiogènes. Lorsqu’elles ne peuvent les éviter, elles adoptent fréquemment des comportements de sécurité pour dissimuler leur anxiété. Par exemple, elles peuvent regarder leur téléphone pour éviter les interactions, porter des vêtements qui masquent la transpiration ou tenter de cacher leur visage derrière leurs cheveux pour masquer tout signe de rougissement.
3. Analyse rétrospective des interactions sociales : Les individus souffrant d’anxiété sociale ont tendance à se replonger dans des pensées et des images négatives concernant leurs interactions sociales passées. Ils consacrent beaucoup de temps à se remémorer des moments où ils se sentaient mal à l’aise, imaginant que les autres les jugent et les rejettent.
4. Distorsion de l’image de soi : Les personnes socialement anxieuses ont souvent une perception biaisée d’elles-mêmes. Elles croient généralement que leur inconfort interne est évident pour les autres et qu’ils sont perçus de la même manière qu’ils se perçoivent.

Six stratégies à développer pour mieux gérer l’anxiété sociale : la méthode des « petits pas »

Surmonter ces schémas inutiles peut apporter un soulagement. Voici quelques stratégies très efficaces :

1. Affronter les situations sociales : Au lieu de les éviter, cherchez activement à les affronter. Commencez par des interactions simples comme discuter avec des télévendeurs ou retourner des achats en magasin. Progressivement, exposez-vous à des interactions plus complexes en tête-à-tête, puis avec des groupes de personnes.
   • Fixez-vous l’objectif de sourire et de dire bonjour dans différentes situations.
   • Entraînez-vous à établir un contact visuel en identifiant la couleur des yeux des personnes avec qui vous interagissez.
   • Essayez d’apprendre le nom d’au moins une nouvelle personne chaque jour, que ce soit au travail, lors d’un cours de yoga ou lors d’un événement.
2. Examinez la situation objectivement : Rappellez-vous que vos sentiments et pensées ne sont pas des faits. Évitez l’approche « ce que je ressens est ce que je donne à paraître ». Les informations qui proviennent de vos sensations internes sont biaisées.
3. Concentrez-vous sur l’environnement extérieur : Lors d’une interaction sociale, concentrez-vous sur ce qui se passe autour de vous plutôt que sur vos sensations internes. Portez attention au visage de l’autre personne, établissez un contact visuel et concentrez-vous sur la conversation.
4. Abandonnez les comportements de sécurité : Évitez les comportements comme fuir le contact visuel ou regarder votre téléphone. Bien qu’ils puissent sembler rassurants à court terme, ils renforcent en réalité l’anxiété à long terme.
5. Limitez l’analyse excessive : Évitez de repenser de manière excessive aux interactions sociales passées. Accordez-vous un temps défini chaque jour pour analyser ces situations, et rappelez-vous de vous en tenir à ce laps de temps.
6. Soyez flexible dans votre réponse sociale : Évitez de vous accrocher à des règles sociales strictes, ce qui pourrait vous focaliser davantage sur vous-même. Apprenez à vous adapter à la situation et à être flexible dans vos interactions sociales.

*Les images de cet article sont conçues par Freepick

Souffrez-vous d’anxiété sociale? Avez-vous trouvé des stratégies qui peuvent vous aider ? Partagez votre histoire dans les commentaires ci-dessous !😊